Urétéroscopie

URETEROSCOPIE SOUPLE

Traiter par voie endoscopique des calculs ou des petites lésions tumorales situées dans les cavités rénales.

 

On utilise une fibre Laser qui sera guidée pour traiter visuellement la cible désirée.

POUR QUELS PATIENTS

  • Les patients porteurs de calculs après échec de lithotritie extra-corporelle ou bien pour le traitement de première intention du calcul de 10 à 20 mm de diamètre ou bien du calcul en situation calicielle inferieure (échec fréquent de la lithotritie).
  • Pour explorer les cavités du rein à la recherche de tumeurs en cas de signes évocateurs et les traiter associée au Laser lorsqu’on est en présence de tumeurs de petites tailles.
  • Les patients porteurs d’un syndrome de la jonction pyélo urétérale.

PRINCIPE DU TRAITEMENT

Cette intervention consiste à introduire un appareil endoscopique souple jusque dans les cavités rénales en remontant par l’uretère depuis la vessie. Après exploration des différentes cavités, le traitement de la pathologie est effectué : extraction ou pulvérisation de calcul à la fibre Laser, coagulation Laser de tumeurs papillaires, incision d’une jonction pyélo urétérale.

Cette intervention est réalisée au cours d’une hospitalisation de 24 heures, sous anesthésie générale.

 

DESCRIPTION DE L’INTERVENTION

 

AVANT L’INTERVENTION

Une consultation anesthésiste s’assurera de l’absence de contre indications opératoires. Une analyse d’urines est réalisée avant l’intervention pour vérifier la stérilité des urines ou traiter une éventuelle infection. Une infection urinaire non traitée pourrait conduire à repousser la date de votre opération.

En prévention d’une infection, vous recevrez une dose d’antibiotique au début de l’intervention.

N’oubliez pas de ramener vos radios pour le traitement des calculs urinaires.

 

PENDANT L’INTERVENTION

Le chirurgien accède par endoscopie (par les voies naturelles) à l’uretère et aux cavités rénales dans lesquelles il peut « naviguer » grâce à la souplesse et la flexibilité des instruments.

Au contact du calcul, de la sténose ou de la tumeur le chirurgien utilisera une fibre laser qui lui permettra de vaporiser le calcul ou la jonction ou bien de sectionner la tumeur. Le temps de l’intervention est variable en fonction de la taille du calcul (1 heure par cm3 de calcul)

Ensuite avec une sonde panier, il récupérera les fragments de calculs ou de tumeur pour les analyser.

En fin d’intervention, une sonde JJ est laissée en place pour quelques jours.

 

APRÈS L’INTERVENTION

A la sortie du bloc opératoire, on met en place une sonde vésicale et éventuellement une sonde dans l’uretère pour une durée de 24 heures. Les sondes sont enlevées le lendemain de l’intervention.

Après s’être assuré que le patient urine normalement, la sortie est autorisée. Un traitement par antalgiques et anti inflammatoires peut être prescrit pour une durée de quelques jours.

La reprise d’activité professionnelle est envisageable 3 à 7 jours après l’intervention.

RÉSULTATS

L’urétéroscopie souple est la méthode la moins invasive pour explorer et traiter des lésions ou calculs dans des cavités rénales jusqu’alors peu accessibles. Parfois, la difficulté d’accès ou le nombre de calculs peut nécessiter plusieurs temps endoscopique mais avec l’objectif d’un traitement complet et définitif.


A DOMICILE

Habituellement, il n’y a pas de soins à prévoir. Des boissons abondantes et régulières sont nécessaires pour favoriser l’évacuation de fragments résiduels. Un courrier sera adressé à votre médecin traitant pour le tenir informé de votre état de santé.

La reprise de vos activités est rapide. La consultation postopératoire interviendra dans les 2 mois avec un contrôle radiographique pour s’assurer de la disparition des calculs.

 

COMPLICATIONS

Elles sont très rares (1 à 2% des cas). Saignements ou rétrécissement de l’uretère secondaires à l’intervention, perforation de l’uretère habituellement simples à traiter par sonde interne prolongée. Exceptionnellement, saignement d’une tumeur rénale après coagulation par fibre Laser.

La difficulté la plus fréquente (10%) consiste en l’échec de progression dans l’uretère à cause d’un calibre urétéral trop étroit. C’est pourquoi la nécessité de plusieurs temps opératoires est toujours envisagée, si l’uretère n’est pas préparé ou bien si le calcul à traiter est volumineux.

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